mardi 16 novembre 2010

[Concert] - Green Day - Parc des Princes - 26 Juin 2010


Green Day - Parc des Princes, Paris
Le 26 Juin 2010
Première Partie : Billy Talent + Paramore










Samedi 26 Juin 2010, il fait 35°C, nous voilà à Paris... Concert de dernière minute, places achetées sur VP, problème de réception par la poste et places récupérées in extremis la veille du concert après maintes rebondissements! On a vraiment cru qu'on allait pas y aller mais ça y est nous y sommes. Le Parc des Princes devant nous, une atmosphère de plomb et une file d'attente interminable pour pénétrer dans l'antre du PSG.

Près d'une heure plus tard, même si on a failli mourir écrasé et que j'ai failli m'évanouir, nous sommes entrés.C'est dingue ce qu'on est près à subir...
Première Partie BILLY TALENT+PARAMORE, ça annonce la couleur! La Fan en moi exulte, je vois enfin voir deux de mes groupes préférés sur scène et ce n'est pas Paramore.
Le concert a débuté alors qu'on passait la sécurité j'ai loupé "Devil in A Midnight Mass", je suis épuisée par l'attente mais les premiers accords de "Try Honesty" résonnent et je cours, j'ai oublié tout le reste, Billy Talent est sur scène. Je trouve ma place sans difficultés, regrette déjà de ne pas être en fosse, mais je suis déchaînée. Au milieu d'une tribune remplie de "non-initiés",les quatres Canadiens aux influences punk rock nous livrent quelques extraits choisis de chacun de leur trois opus.
La scène est mal éclairée, le son pourri et on a même cru qu'ils avaient fait exploser la sono! Et malgré tout, les tubes s'enchaînent pendant un set de 45 min. Benjamin Kowalewicz, chanteur sautillant, chauffe le public au son des rifs efficaces de Ian D'sa sur "This Suffering" et "Fallen Leaves" qui finissent de convaincre le public récalcitrant.
"Red Flag" termine en apothéose ce mini-concert dans le concert. La seule chose que je pourrais déplorer c'est la programmation, il aurait été plus judicieux de commencer par Paramore afin de faire une montée crescendo vers Green Day.

http://www.youtube.com/watch?v=3WZFEwYv_J0

Petite pause pour pour changer les instruments et pause repas pour nous, il va nous falloir des forces pour tenir!!! C'est l'heure des constatations : Premièrement le Stade est loin d'être
rempli, fait qui nous surprend quand on sait qu'au même moment par si loin de là Indochine rempli le Stade de France, Green Day ne ferait-il plus recette? Ou est-ce simplement que le Rock n'est toujours pas une valeur musicale pour les Français? Deuxièmement, le public est jeune voire très jeune, pré-ados accompagnés de leurs parents, jeunes filles pubères au look simili-gothique... Mais comment connaissent-ils Green Day? ...
Pour les fans de la première heure que nous sommes, le constat est éloquent "American Idiot" et "21th Century Breakdown" ont bel et bien popularisés le trio punk-rock Californien.

Paramore entre sur scène et là déferlement des cris des petites midinettes venus voir le quintette américain révélé au public par "Decode" dans la B-O de Twilight... Ca vous laisse entrevoir la moyenne d'âge du public de Paramore! Cependant une bonne surprise, Hayley Williams assure sur scène,ses musiciens font le spectacle en nous livrant des saltos guitares à la main et malgré la pauvreté du son (puisque chaque première partie utilise sa propre sono qui est loin de suffir pour un stade) ça dépote! On notera quelques sifflets dans le public qui ne déstabliseront pas la pétillante chanteuse de Paramore qui semble bien décidée à savourer cette opportunité qui lui a été faite d'ouvrir un concert tel que celui de Green Day. Set list sans grande surprise, beaucoup de titres de leur dernier album "Brand New Eyes" dont "Careful", "Ignorance" ou "Looking Up". Ils ont misé sur les valeurs sûres de leur répertoire et ça fonctionne. 19h45,Paramore quitte la scène nous laissant dans l'attente.

http://www.youtube.com/watch?v=bcYsDVLhq_s&feature=related

Démontage, montage, ça fourmille sur scène, on commence à découvrir le décor. Des buildings très New-Yorkais en guise d'écrans, les instruments et rien d'autre, le tout est très épuré.
20h00, un lapin rose fait son entrée, tout le monde se demande qui se cache derrière ce déguisement mais on ne le saura jamais, une chose est sûre c'est que le lapin rose et ses cambrioles font monter la pression sur l'instant tant attendu de l'arrivée du groupe, on patiente, on rigole devant cet animal qui descend des bières mais on finit par se lasser des ses "jokes" à quand le spectacle!!
20h15,l'attente fut de courte durée, la bande à Billy Joe Armstrong entre en piste et c'est parti pour un set épique!!! Les écrans latéraux s'allument et apparaît sur scène ,égal à lui même slim rouge coupe et maquillage à la "Robert Smith", le leader charismatique de Green Day qui entonne les premières paroles de "21th Century Breakdown" et le ton est donné, pour un tel groupe pas besoin de chauffer le public, on est direct dans le bain.
S'enchaînent "Know Your Ennemy","East Jesus Nowhere" et "Holiday", le public est en transe, ça touche tout le monde les novices et les 'afficicionados", aucun doute ils sont en forme et toujours aussi pêchus!!
Les musiciens arpentent la scène, posent et leur public défile sur les deux écrans éxalté!! A tel point que ça tombe en fosse, de notre mirador, on voit le défilé des secouristes qui sont débordés, quoi de plus normal avec une chaleur de plomb et une ambiance électrique, ça bouge en fosse!! Les premières détonations retentissent, feux d'artifices et jets de flammes, pas besoin de décor miroitant tout est là, le show est visuel et musical... Comme à son habitude, Billy Joe fait monter un fan sur scène, le prend en photo, prend la pose avec lui, on est sur qu'il n'oubliera pas ce moment de sitôt!!! Et on aurait bien aimé être à sa place, plus de tribune c'est promis!!!!!!!!!
On égraine Dookie ("Welcome to Paradise"), Insomniac (" Geek Stink Breath") pour le plaisir des fans de la première heure, on communie sur "Boulevard Of Broken Dreams" ballade toujours aussi émouvante d' "American Idiot", quelques medleys de tubes planétaires tels que "Highway to Hell", "Sweet Child O'Mine" ou encore " I Can't Get No Satisfaction".

Moment magique partagé entre le groupe, le public et la chanceuse qui a réussi à passer le staff pour monter sur scène avec Billy Joe, l'autre star de la soirée Mélissa...
Green Day est incontestablement un groupe qui aime partager et vivre des pépites d'émotions avec son public, on l'a constaté quand le chanteur nous fait reprendre ses tubes ou nous entraîne dans des "Ola" sans fin suivies de "OH OH OH" à en perdre sa voix et son souffle. Mais là ce qui va se passer est imprévisible et hallucinant. "Longview", le leader de Green Day demande si quelqu'un connait les paroles de toutes leurs chansons, monte alors "on stage" une ado, "short-converses-tee-shirt Green Day", résonnent les premiers accords et là chose incroyable, cette jeune fille, malgré une voix hésitante et un public qui la siffle, va enflammer le Parc des Princes et provoqué l'admiration des membres du groupe au point qu'à la fin de la chanson, Billy Joe va lui offrir sa guitare devant un stade médusé.
On reste bouche bée devant tant de spontanéité sur scène, soit elle a pété les plombs soit elle a pas du tout réalisé, toujours est-il que Mélissa a réussi une performance mémorable en improvisant des duos avec les musiciens, arpentant la scène de long en large, haranguant le public, sautillant à tout va, on est admiratif!!

"Basket Case" nous remet les pieds sur terre, enfin pas les miens, c'est l'instant tant attendu, mon hymne, mes souvenirs Green Day, mes pauvres pieds vont mettre du temps à se remettre de mes exaltations en tribune!!! Billy Joe Armstrong continue son show en se grimant au gré des accessoires récupérés, une couronne de princesse étincelante accordée à des lunettes de soleil verte fluo et pour finir un drapeau tricolore en guise de serviette sur la tête, message politique déguisé?? Certainement quand on connait leurs engagements et les déboires déjà rencontrés en France (Mike Dirnt le bassiste insultant Jacques Chirac après les essais nucléaires de Muru Moroa), c'est du pur délire. Et comme c'est la Gay Pride aujourd'hui dans les rues de Paris et que nous n'y sommes pas, la Gay Pride vient à nous, Tré Cool en soutien-gorge à la batterie, le bassiste à des jolies petites oreilles de chats tandis que "Green Day" apparaît sur les écrans décliné aux couleurs du drapeau emblème des homosexuels, le show n'en finit plus.

http://www.youtube.com/watch?v=PvT8Oi4WBJY&feature=related


Premier rappel, "American Idiot" et "Jesus of Suburbia" on aurait pu conclure cette grande messe punk folk par des tels titres mais rien n'y fait, le public est conquis et le leader de Green Day n'a pas l'air de vouloir en terminer avec nous!!! Après une explosion de flammes et de feux d'artifices qui avaient déjà ponctués toute la soirée, et une pluie de confettis, le noir se fait sur scène... Le stade scande Green Day, au bout de quelques minutes c'est Billy Joe, seul avec sa guitare, qui réapparaît pour nous donner la plus belle des clôture, "When it's time" "When September ends" et "Good Riddance" en acoustique, j'en ai encore la chair de poule rien qu'en y pensant, magnifique, épuré et on se rend bien compte que ce moment de pur bonheur musical a été réciproque.

23h, le son résonne encore dans nos oreilles mais tout est bien fini. C'est la cohue dans le métro mais on regagne quand même la voiture tant bien que mal et là on allume la radio est c'est la nuit
Green Day sur Virgin Radio. Quoi de mieux pour nous rapatrier à Arras? on se délecte du concert magique qu'on vient de vivre...

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